Sécheresse et consommation d’eau : entretien à voir et à écouter !

Emma Haziza, hydrologue, a expliqué, ce matin sur France Inter, la situation générale de manque d’eau 2020

Sécheresse « qu’on avait pas vu venir alors que des pluies conséquentes avaient rechargé les nappes en sortie d’hiver. La situation a rapidement basculé avec les besoins de la végétation puis le déficit de pluie ».

Emma Haziza, France Inter, 3 août 2020
Ce qu’il reste du Doubs entre Pontarlier et Morteau…

L’agriculture doit se transformer en profondeur

Elle explique notamment le besoin de changement de modèle agricole, et répond à un agriculteur qui déplore l’absence de politique de construction de réserves collinaires, que « ça ne peut pas être la solution face à l’ampleur du problème. Des études montrent que les retenues collinaires permettent aux agriculteurs de consommer toujours autant d’eau » Par ailleurs, elles ne permettent pas un partage équitable de l’eau et pénalisent le rechargement des nappes ».

Lors de cet entretien, Emma Haziza signale aussi le problème général de qualité des eaux et les faibles taux de rivières en bon état écologique et chimique et rappelle les 380 pesticides retrouvés dans les rivières.

« L’agriculture peut monter jusqu’à 80 % de la consommation totale d’eau en France durant les périodes estivales {…} Il faut travailler sur les besoins en eau de l’industrie et de l’agriculture {…} Le maïs a été développé dans la période d’après guerre, il ne correspond plus au changement de climat »

Emma Haziza, France Inter, 3 août 2020

3 réflexions sur “Sécheresse et consommation d’eau : entretien à voir et à écouter !”

  1. Effectivement, j’ai écouté avec attention cet entretien que j’ai podcasté pour le réécouter tranquillement plus tard.
    Tout y est dit…
    On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas…
    Mais comme l’a dit quelqu’un dans une vidéo récente « Pourquoi les gens ne croient-ils pas ce qu’ils savent ? »
    Pour moi chacun sait bien ce que cela va impliquer sur nos modes de vie. Et cela, on n’est pas prêt à l’accepter…
    D’où cette virulence envers ceux qui alertent sur cette situation.
    Et gardez-vous bien de critiquer l’agriculture intensive car la cellule Demeter de la gendarmerie vous surveille.
    Même la liberté d’expression est en danger.
    Alors ne parlons même pas de « désobéissance civile »… Les matraques, les tasers, et les lacrymos vous attendent.

  2. A un agriculteur qui lui demandait pourquoi on ne constitue pas de réserves d’eau elle a répondu:
    – Que toute cette eau ne va pas recharger les nappes phréatiques qui en ont bien besoin.
    – Que cette pratique n’incite pas les agriculteurs à économiser et à modifier leurs pratiques agricoles. On l’a constaté ailleurs ou cela se pratique.
    C’est un peu comme les fosses à lisier… qui n’ont rien à voir avec le fumier qui lui était un vrai engrais.
    Cette dame, soi-disant « anti-système » (quel système ?) parle calmement, posément et … scientifiquement.
    Pas comme ces commentaires qui commencent d’abord par dénigrer la personne.
    Mais c’est une pratique courante.
    – Dans les années 70 on était des illuminés.
    – Dans les années 90 des empêcheurs de consommer en rond.
    – Dans les années 2000 on enrageai de voir qu’on disait la vérité.
    – En 2020 on est des gens à discréditer donc à abattre.
    Quand on a vécu plus de 70 ans on sait bien qu’elle a raison. Il suffit de ne pas être aveugle et sourd.

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