Les pollutions chimiques sont diverses:
- métaux lourds
- pesticides
- résidus médicamenteux, hormones
- produits chimiques (type traitements de surface)
Leurs effets sont soit aigus soit chroniques selon le type de nocivité:
- les perturbateurs endocriniens (certains pesticides, certains résidus médicamenteux, hormones) vont modifier à moyen terme le caractère sexuel d’une partie de la faune aquatique et empêcher une reproduction correcte et par voie de fait contribuer à une baisse de leurs effectifs.
- atteinte toxique directe: certains polluants toxiques (les métaux lourds, certains résidus médicamenteux, les pesticides de type insecticides ou herbicides…) vont, selon leur nocivité propre et leur concentration dans l’environnement, provoquer une mortalité directe de la faune et surtout de la microfaune. Les pollutions aigues touchant les poissons sont souvent médiatisées. La plupart du temps cependant il s’agit d’atteinte directe chronique qui touche les invertébrés essentiels à la vie de la rivière (rôle d’autoépuration) ou affaiblisse la macrofaune (poissons) qui seront de fait plus vulnérables (sensibilité aux infections, reproduction moindre…). Ces pollutions chroniques sont moins visibles et apparaissent au grand jour lorsque des seuils de tolérance de la rivière sont dépassés et/ou que d’autres pollutions surviennent dans le même temps. Ce qui est le cas pour la Loue.
Ces polluants ont des origines très diverses et ne sont pas limités aux seules industries:
- agriculture: les effluents (déjections) sont très riches en hormones (en augmentation du fait de l’augmentation de la production laitière, on ne fait pas de lait sans secrète d’hormones!) et en antibiotiques ou antiparasitaires (là-aussi favorisées par certains modes d’élevage (concentrations des élevages, grands troupeaux, stabulations à tous les vents…). Ces effluents sont épandus voire régulièrement lessivés lorsqu’il s’agit de lisiers ou purins et finissent dans les cours d’eaux. Surtout sur des sols peu épais comme c’est le cas des plateaux karstiques. Les désherbants ne sont pas en reste: il y a peu de céréales sur nos plateaux mais la pratique du désherbage chimique avant de ressemer de l’herbe « plus riche » devient une pratique courante. il suffit de constater les près jaunis par les désherbants chimiques à l’automne ou au printemps.
- rejet domestique: les STEPs épurent très mal les micropolluants. On a donc des rejets directs d’hormones, de résidus médicamenteux.
- industrie: les industries conventionnelles ont fait de réels efforts d’épuration. Reste le problème de l’épuration de leurs rejets pas toujours efficaces.
- sylvicoles: l’industrie du bois est très polluante soit par le traitement des grumes en forêt soit par le traitement des bois de charpente. Le tout à grands coups d’insecticides.