Ce mardi 16 août 2022, la fédération de pêche du Jura se félicitait via les réseaux sociaux. Et il y a de quoi ! Après des semaines de discussions et de réunions avec le préfet, leur travail a permis l’interdiction de la majorité des activités aquatiques, bien au delà de la seule pêche, sur la plupart des cours d’eaux jurassiens. Le but n’est pas d’interdire pour interdire mais bien la protection de la biodiversité des rivières, plus que jamais touchée par la sécheresse et les conséquences du dérèglement climatique.
Certes, cet arrêté arrive après le pic touristique, l’économie passe encore avant l’environnement. Mais on progresse ! (trop lentement)
Un arrêté historique, le premier, certainement pas le dernier
Le préfet du Jura a tranché : les activités aquatiques doivent s’arrêter dès le 16 août et jusqu’au 31 octobre 2022. Fini le kayak, le canyoning, la randonnée aquatique et les baignades dans la majeure partie des cours d’eau du Jura pour cette fin d’été 2022.
Le travail de fond de la fédération de pêche du Jura a été fondamental pour l’obtention de cet arrêté.
Un arrêté à prendre en exemple dans le Doubs !
Toute la Franche-Comté est durement touchée par la sécheresse, le Doubs ne fait pas exception. Frère jumeau du Jura sur de nombreux points : fonctionnement hydrogéologique, même sols, mêmes cours d’eau, mêmes enjeux de biodiversité aquatique… Pourtant, les demandes de la fédération de pêche du Doubs, identiques à celles du Jura, et formulées depuis plusieurs semaines, n’ont pas encore été entendues par le préfet du Doubs. Pourquoi ?
Pourquoi une telle différence de traitement ?
Les rivières comtoises souffrent toutes. Des mesures fortes doivent être prises. C’est toute la politique de l’eau qui est à revoir.
Ci-dessous, le Doubs à Villers-le-Lac et la Loue à Lizine…