Cela fait quelques mois déjà que nous en avions tous les signes avant-coureurs. Mais nous ne voulions pas être alarmistes. Peut-être les poissons allaient-ils nous surprendre et faire face ? Eh bien ce n’est pas le cas.
La réponse du préfet communiquée par voie de presse n’est pas du tout à la hauteur des enjeux. Disant observer la situation avec attention et imputant, au moins pour partie, la mortalité actuelle à la météo de cet été (il fallait tout de même oser !), ce communiqué de presse nous a révoltés et nous avons décidé de lui répondre. Vous trouverez notre réponse, sous forme de lettre ouverte, ci-dessous. Mais avant, reprenons les faits dans l’ordre chronologique :
La situation à Goumois
C’est Patrice Malavaux qui, sur le Doubs Franco-Suisse, les ramasse quasi-quotidiennement depuis des semaines. Un seau, puis deux, trois… Il a arrêté de compter les cadavres après la première centaine. S’il a voulu devenir garde-pêche et pouvoir exercer son métier sur le Doubs Franco-Suisse, ce n’est certainement pas pour devenir ramasseur de cadavres. Et surtout pas à cette période de l’année, début de la reproduction pour les espèces emblématiques comme la truite.
Le 10 décembre, Valentin Collin publie un papier particulièrement fort intitulé « Ci-gît une rivière » dans la version papier. Le titre est un peu plus édulcoré pour la version web dont vous pouvez prendre connaissance, même sans abonnement ici : Pollution des rivières du Doubs : douze ans de statu quo
Invitation aux élu.es pour venir constater la situation
Sur ce, les présidents des associations de pêche des deux côtés de la frontière ont décidé d’interpeller le préfet et les élus. Une invitation a été envoyée largement. Côté français, en plus du préfet, ont été conviés tous les députés du Doubs, les conseillers départementaux, les élus des communautés de communes, une partie des conseillers régionaux, etc….
Finalement, ce sont seulement 3 élus (Gilles Robert, Claude Mercier et Georges Ubbiali), principalement issus des groupes écologistes qui se déplacent côté français pour assister à la conférence de presse donnée par l’AAPPMA de la Franco-Suisse représentée par son président Christian Triboulet. Le communiqué de presse de l’AAPPMA de la Franco-Suisse, indépendant, est à retrouver ici.
Pendant que tout le monde discute sur ce qu’il faut faire ou non, la situation de la Loue n’est pas mieux que le Doubs Franco-Suisse. Voici un échantillon des photos reçues cette semaine par le collectif SOS Loue et Rivières Comtoises
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