Le Lison est le principal affluent de la Loue dans laquelle il se jette au niveau de Rurey (Loue moyenne). Il mesure 25 km de long. Il faisait partie, avant les pollutions, de ces petites rivières karstiques dotées d’une grande richesse naturelle et halieutique. Comme la plupart des autres rivières du secteur, c’est sur ces parties aval que se font davantage sentir les pollutions. Sa vallée très sauvage, peu urbanisée et bucolique est classée Natura 2000.
Le Lison est une très belle rivière karstique caractéristique comme le montre les nombreux réseaux souterrains (type réseau Verneau) bien connus des spéléologues et sa source à Nans sous Sainte Anne.
Ce système est composée en plus de la source, du Creux Billard et la Grotte Sarrazine, formations calcaires impressionnantes qui fonctionnent comme des trop pleins en période de hautes eaux.
Quelques kilomètres après sa source, le Lison s’engage dans des gorges puis la vallée s’élargit à partir de Chiprey, lieu d’une perte importante. Cette perte, à l’origine d’étiages importants à l’aval en période sèche, ressort dans la moyenne Loue en amont de la confluence de la Loue et du Lison après un long parcours souterrain. C’est ce type de perte qui est à l’origine de froidière sur la Loue (arrivée d’eau froide au fond des rivières très recherchée par les poissons l’été). On dénombre 3 affluents principaux: le ruisseau d’Eternoz en amont, et en aval le Gour de Conche à Myon et la Goulue à Cussey sur Lison.
Son bassin versant est de 235 Km2. Les forêts sont prédominantes et l’activité agricole se concentre sur les plateaux aux sols souvent très peu profonds donc vulnérables aux pollutions surtout aux épandages liquides de type lisier.
Son débit moyen est de 7,5 m3/sec à Myon mais avec de très fortes variations: cette rivière est caractérisée par des hausses de débits très rapides et des étiages sévères. Etiages accentués par le draînage des zones humides (secteur du plateau de Lemuy) et qui favorisent réchauffement de l’eau et vulnérabilité aux pollutions.
La classification Natura 2000 a permis de sauvegarder de toute fertilisation des prairies alluviales qui conservent ainsi une diversité floristique magnifique à la différence des prairies de fauche actuelles très fertilisées qui prennent le dessus dans la vallée.
Historiquement on retrouve des vestiges gaulois (Alaise) ce qui atteste d’une occupation ancienne. Plus proche de notre sujet environnemental, il est à noter que la protection de la source du Lison face à des velléités d’aménagements hydrauliques (1899), avait donné lieu à la 1ere loi française de protection de l’environnement dite Loi Beauquier (1906).
Courbet, originaire de la ville voisine d’Ornans a réalisé des peintures dans la Vallée du Lison: